dimanche 19 juillet 2009


Fin d'une histoire abracadabrantesque !

Notre ancien président de la république, vous vous souvenez le "grand adorateur de saucissons et de bières", celui qui n'avait pas besoin de talonnettes pour être à la hauteur de sa femme et des autres "grands de ce monde", bref vous vous souvenez, non ? Et bien, cet ancien président avait un jour remis à l'ordre du jour un mot que seule la bande dessinée utilisait : abracadabrantesque.

Ce mot qui rejouit nos esgourdes est à l'honneur à Mareuil-sur-Belle. Petit rappel des faits : Un artiste indigène espiègle et en colère osa un jour du mois de mai pondre un dessin qui choqua beaucoup les bonnes âmes sensibles d'ici. Je ne commenterai pas le dessin, je vous laisse le regarder, le juger, le jauger... et j'espère très vivement qu'il déridera vos zygomatiques.


Vous vous demandez, car vous êtes pertinents et vifs d'esprit, mais pourquoi nous pompe-t-il l'air avec son abracadabrantesque ? Tout simplement car ce dessin fut pris comme une "menace de mort", un acte digne de la maffia corse et déclencha une plainte devant le tribunal de Périgueux. D'une seule voix les élus du canton et leurs porteurs d'eau apportèrent leur soutien virils mais corrects au chef qui joua fort bien le rôle de l'homme blessé. Reconnaissons que si monsieur le maire n'est pas visionnaire quant à l'économie de son biotope il est pourvu d'un certain talent de comédien doué pour les rôles de victimes. Un des rares à ne pas s'être fait embarquer dans cette abracadabrantesque grotesque farce est le procureur de la république. Et là, je redeviens sérieux... sincères remerciements à vous, monsieur le procureur. En classant sans suite ce dessin (pardon, la plainte !), vous avez permis au débat public de continuer, vous avez rétabli un brin de démocratie dans le Mareuillais qui en a bien besoin, et vous avez libéré les gendarmes de notre bien belle cité qui, j'ose l'espérer, commençaient à trouver longuet de faire les plantons devant les magasins des méchants qui aiment pô ce que fait le maire ! Merci monsieur le procureur ! Fin de l'abracadabrantesque histoire ! Le vrai débat peut continuer... le débat autour de l'économie locale, de la sauvegarde du patrimoine, de l'expression de la voix des habitants... le débat quoi !

vendredi 19 juin 2009

Allocution de la République Française, pom pom pom pom !

Oui, je sais. Je sais que ce qui suit est un peu long MAIS en toute simplicité je rappelle aux étourdis que ce texte fait partie de notre constitution. Je me doute bien que certains vont s'en taper la coquille puisqu'ils se tapent des statuts de la Communauté de Communes et les bafouent allègrement ! Mais quand même... prenez deux minutes et prenez des notes !
Charte de l'environnement, préambule de la constitution de 1958 (pas de mai 68 !!)

Le peuple français,
Considérant :
Que les ressources et les équilibres naturels ont conditionné l'émergence de l'humanité ;
Que l'avenir et l'existence même de l'humanité sont indissociables de son milieu naturel ;
Que l'environnement est le patrimoine commun des êtres humains ;
Que l'homme exerce une influence croissante sur les conditions de la vie et sur sa propre évolution ;
Que la diversité biologique, l'épanouissement de la personne et le progrès des sociétés humaines sont affectés par certains modes de consommation ou de production et par l'exploitation excessive des ressources naturelles ;
Que la préservation de l'environnement doit être recherchée au même titre que les autres intérêts fondamentaux de la Nation ;
Qu'afin d'assurer un développement durable, les choix destinés à répondre aux besoins du présent ne doivent pas compromettre la capacité des générations futures et des autres peuples à satisfaire leurs propres besoins,

Proclame :

Article 1er. - Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé.
Article 2. - Toute personne a le devoir de prendre part à la préservation et à l'amélioration de l'environnement.
Article 3. - Toute personne doit, dans les conditions définies par la loi, prévenir les atteintes qu'elle est susceptible de porter à l'environnement ou, à défaut, en limiter les conséquences.
Article 4. - Toute personne doit contribuer à la réparation des dommages qu'elle cause à l'environnement, dans les conditions définies par la loi.
Article 5. - Lorsque la réalisation d'un dommage, bien qu'incertaine en l'état des connaissances scientifiques, pourrait affecter de manière grave et irréversible l'environnement, les autorités publiques veillent, par application du principe de précaution et dans leurs domaines d'attributions, à la mise en oeuvre de procédures d'évaluation des risques et à l'adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage.
Article 6. - Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social.
Article 7. - Toute personne a le droit, dans les conditions et les limites définies par la loi, d'accéder aux informations relatives à l'environnement détenues par les autorités publiques et de participer à l'élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l'environnement.
Article 8. - L'éducation et la formation à l'environnement doivent contribuer à l'exercice des droits et devoirs définis par la présente Charte.
Article 9. - La recherche et l'innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l'environnement.
Article 10. - La présente Charte inspire l'action européenne et internationale de la France.

... Ha ha... on fait moins le malin maintenant que la République à parlé ! Hein ! C'est pas écrit par des bobos la constitution, si ?
Allez, ne perdez pas de temps, relisez, relisez... ! C'est écrit qu'on ne peut pas massacrer un environnement sans être mis au coin de la salle de classe avec un bonnet d'âne !

mardi 16 juin 2009

Un village bougonnait
Il était une fois un village qui bougonnait. Tout chez lui bougonnait ! Les indigènes de souche ainsi que les pièces rapportées bougonnaient. Les quadras, ceux que les langues de vipères appellent les bobos, bougonnaient. Les aînés pas encore ramollos bougonnaient ! Les rivières bougonnaient aussi ! Depuis que des saigneurs de la terre avaient pris l'habitude de déverser des tonnes de carottes en décomposition sur leur berges. Depuis que les matières grises de la Nomenklatura locale décidèrent de supprimer le patronyme du ruisseau d'ici pour le remplacer par un mot bien plus vendeur et banal. La Belle n'est plus, voici venu le mot « Périgord ». Bougonnaient aussi les vieilles pierres. Celles du château ou des cluzeaux. Il faut dire qu'elles avaient beau être taillées dans de solides blocs de calcaire et être dépourvues d'épiderme elles n'en avaient pas moins une sensibilité à fleur de mousse. Et là, elles en avaient ras le silex ! Elles qui avaient tout connu depuis des millénaires, elles étaient traitées comme de vulgaires tables en formica. Méconnues, mal entretenues, abandonnées... elles souffraient et bougonnaient !
Et savez-vous ce qu'il advint pendant que le bougonnement battait son plein? Une crise. Pas une petite crise de rien du tout, une vraie ! Mondiale ! Une crise qui balaya les Tigres asiatiques, les intouchables Ricains, la vieille Europe et même les compatriotes de Bjork, sans parler des contrées qui sont balayées depuis qu'elles sont contrées... celles du Sud ! Bref, une crise qui de l'avis de tous les observateurs un brin dégourdis devait mener à une nouvelle gouvernance... comme disent les élites de la France d'en haut ! Fini le gaspillage des énergies, terminés les déchets à gogo, ratiboisé le culte de la sesterce folle, éliminés les saigneurs de la terre et leurs carottes, lapidés les parachutistes dorés, écrabouillés les guignols en costards avec leur greffe d'oreillette et le sourire carnassier, anéanties les vieilles recettes des années 80...

Alors, vive la crise se sont dit les vieilles pierres, les foufous et les pas ramollos. Le village allait profiter de l'écroulement de la jungle interplanétaire... tous en étaient convaincus ! Ce serait long et peu rigolo mais l'expérience valait le coup d'être tenté, non ? Et c'est alors, mesdames et messieurs, lady et gentilhomme, que les matières grises sus-nommées prirent deux décisions qu'elles jugeaient judicieuses et pertinentes. Deux actes forts et symboliques, rigoureusement dans le sens de l'histoire, absolument pas marqués par les vielles lunes du passé. Deux gestes selon elles savoureux : relancer l'activité économique en goudronnant et bétonnant l'entrée du village jusqu'à ce qu'une grande surface « paysagée » vienne sauver les habitants de la famine ; faire cavalier seul dans la course à l'éco-tourisme, la valorisation du patrimoine et la résurrection de la culture locale ou métissée en se privant de ses voisins : vade retro satana vous autres communautés de communes, de l'ail pour les habitants du parc naturel régional, Bhouuuu les Zautres quoi ! Les matières grises du village décidèrent en leur âme et inconscience d'affronter seules les vents contraires et les grandes marées. Quel courage de façade ! Pourtant le village bougonnait ! Il bougonnait devant l'étonnante manœuvre de gouvernail effectué par l'équipage. Une partie, marginale mais réelle, de celui-ci s'était déjà mutinée. Peut-être un jour allait-elle être mutilée mais avant de connaître la défaite, cette marginale équipée de bric et de broc s'en prenait aux Nomenklaturistes.
Il était une fois un village qui ne voulait pas voir agoniser ses commerçants, un village qui ne voulait pas voir les douves de son château transformées en station-service et en locales à poubelles à tri sélectif, un village qui ne voulait pas s'isoler des Zautres ! Était-ce un pêché laïque que de vouloir cela.

Il était une fois un village,
Il était une fois une partie d'un village,
Il était une fois une poignée de villageois,
Il était une fois un bobo... comme ils disent... comme dit Charles Aznavour,
Qu'importe le nombre, pourquoi même excessivement minoritaire un bobo ne pourrait-il pas affirmer son opinion et ses convictions. Et puis, plus on est de bobos plus on rit, plus on construit, plus on résiste, plus on phosphore, plus on convainc...
Il était une fois un village qui bougonnait.. Tout chez lui bougonnait !

jeudi 2 avril 2009





INTERMARCHÉ
à Mareuil-sur-Belle...
encore le temps de discuter



Le groupe Intermarché a lancé la programmation d’un supermarché en site classé aux abords du château de Mareuil. Intermarché envisage une surface commerciale composée d’une grande surface de vente et d’une galerie commerciale équivalent à 4225 m2 de bâtiment. Plus de deux hectares de parking, circulations, station-service et plateforme de lavage pour poids lourd.

Une extension envisageable pour une autre grande surface qui occuperait avec les voiries et parking une surface supplémentaire d’un hectare. Soit un total projeté occupant une surface de 5 hectares (par comparaison le centre de Mareuil entre la place de l’hôtel de ville et la place du marché occupe une surface d’environ 4 hectares).

… Et si, comme l'immense majorité d'entre-nous vous pensez qu'il manque à Mareuil, une station-service, pensez-vous franchement que nous devions accueillir une implantation aussi démesurée mettant en péril le commerce du canton, le développement d'un tourisme de qualité et nos paysages ?
5 hectares d'acier, de béton, de goudron et de panneaux publicitaires pour faire un plein d'essence et disposer d’une offre commerciale plus compétitive. est-ce raisonnable ? N’y a t’il pas d’autres alternatives ?

Pensez vous qu’un projet d’une telle ampleur ne mériterait pas un débat public et non pas une mise devant le fait accompli de la population ?
Il s’agit en effet d’un projet qui concerne le territoire du canton de Mareuil et l'ensemble de ses habitants. Contrairement à ce que beaucoup d'entre-vous croient ou croient savoir, rien n'est fait. Le projet doit être prochainement validé par une commission où seront présents des élus, des réprésentants des services de l'Etat et des associations.

RIEN n'est fait ! C'est pourquoi il y a encore place pour un débat et le temps d'affirmer des convictions contraires à celles des investisseurs et des porteurs du projet. Un projet qui chamboulera notre cadre de vie et l'esprit du Mareuillais.

Si vous souhaitez participer à une réunion d'information et de débat, quel que soit votre avis sur la question... merci de signer cette grille. Commerçants, personnes âgées, amoureux du patrimoine et du cadre de vie... votre avis est capital et constructif ! Selon le nombre de signatures traduisant l'intérêt que vous portez à ce débat, une réunion publique sera organisée.